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PROJET MICROBONE

Le projet MICROBONE est porté par l’INSERM et le CHU de Lyon.

CONTEXTE & OBJECTIFS

Le recrutement pour l’étude MICROBONE a débuté le 8 février 2019. Le retard était dû aux procédures administratives : promotion (INSERM), accord entre l’INSERM et la Prévention des Maladies Osseuses (PMO) pour la réalisation de l‘étude. Une partie des travaux de l’étude MICROBONE est réalisée par le personnel de la PMO. La totalité des examens est réalisée sur l’équipement de la PMO. Pour cette raison, le recrutement ne pouvait débuter qu’après la signature du contrat INSERM ADR5 et la PMO.

Jusqu’au 25 octobre 2021, nous avons recruté (bilan complet) 428 femmes, ce qui correspond au 97% de l’effectif butoir. Le recrutement du groupe de référence (densité minérale osseuse normale [DMO], pas d’antécédent de fracture) et celui du groupe ayant une DMO ostéoporotique mais sans antécédent de fracture ont été terminés. De plus, nous avons vu en visite de présélection 325 femmes qui n’ont pas été incluses par la suite pour de différentes raisons, le plus souvent parce qu’elles ne correspondaient pas aux critères d’inclusion. Il y a eu 29 cas de retrait de consentement après la visite de présélection. Malheureusement, l’étude a subi les conséquences de la pandémie (confinement, crainte de venir à l’hôpital).

L’évaluation de la composition du microbiome intestinal par la métagénomique quantitative et les analyses statistiques ont été réalisées au laboratoire MetaGenoPolis (INRAE, Jouy en Josas). Les espèces bactériennes ont été identifiées et quantifiées en utilisant le catalogue de référence 10.4 IGC2.

RÉSULTATS

Nous avons effectué une étude pilote de la comparaison du microbiome intestinal chez les 152 femmes (38 femmes de chaque groupe).

Nos résultats préliminaires montrent que les taux de Victivallales, Oscillospirales et Anaerostipes hadrus étaient plus élevés chez les femmes ostéoporotiques par rapport aux femmes ayant une DMO normale (p < 0.01). Le taux de Akermansia muciniphila était plus élevé dans le groupe de référence. Les taux de Allisonella histaminiformans et de Burkholderiales étaient plus élevés chez les femmes ayant eu des fractures malgré une DMO normale par rapport aux autres groupes (p < 0.05). Le taux de Methanomethylophilaceae était plus élevé chez les femmes ayant une DMO ostéoporotique et les antécédents de fracture par rapport aux autres groupes (p < 0.001).

Ces données suggèrent que, chez la femme ménopausée, la DMO et le statut fracturaire sont associés aux composantes spécifiques du microbiome intestinal. Il est indispensable d’étudier les mécanismes potentiels de cette association : état de santé général (Christensenellales, Akermansia muciniphila), masse maigre élevée (Oscillospirales, Victivallales), inflammation (Allisonella histaminiformans, Methano- methylophilaceae), synthèse des acides gras volatiles (Akermansia muciniphila, Anaerostipes hadrus), apport protéique (Christensenellales).

Ces résultats ont été présentés sous forme de poster lors de la Conférence Annuelle de American Society for Bone and Mineral Research en 2020.