NEWSLETTER #5 TROIS NOUVEAUX PARTENARIATS SIGNÉS AVEC LA FONDATION AP-HP
Edito
Chers amis, chères amies
Notre communauté s’agrandit au fil des nouveaux projets que nous avons le plaisir et la fierté d’accompagner ! Plus de 50 programmes de recherche incluant des dizaines de chercheurs d’horizons divers travaillent sur des sujets aussi passionnants les uns que les autres.
A ce jour, six brevets déposés et près de 50 publications réalisées par les équipes soutenues. Toutes ces recherches ont pour perspectives d’améliorer la connaissance et d’ouvrir de nouveaux champs d’exploration. Elles représentent la promesse de nouvelles avancées thérapeutiques pour les patients.
Chacune et chacun d’entre vous apportez, par vos travaux, une contribution décisive à la santé, l’innovation, à l’excellence scientifique de la France et au rayonnement de celle-ci.
Le 27 novembre 2018, à l’Université Paris Descartes, se déroulera la 2ème édition des Journées Scientifiques MSDAVENIR. Ce sera l’occasion de réunir une nouvelle fois les membres de la Communauté MSDAVENIR, d’établir un bilan d’étape et de célébrer ensemble ces belles avancées.
Cyril Schiever, Président du conseil d’administration de MSDAVENIR
Dominique Blazy, Président du conseil scientifique de MSDAVENIR
L’actu : Trois nouveaux partenariats signés avec la Fondation AP-HP
MSDAVENIR et la Fondation de l’AP-HP ont lancé, le 6 juin dernier, trois nouveaux partenariats de recherche : iCARE SpA dans le domaine des traitements biologiques de la spondylarthrite (Pr. Maxime Dougados, CHU Cochin), CERMAD dans la maladie d’Alzheimer (Pr. Bruno Dubois, CHU Pitié-Salpêtrière) et Bio-Construction 3D dans le domaine de l’ingénierie tissulaire (Dr. Valérie Vanneaux, CHU Saint-Louis).
La cérémonie s’est clôturée par une table-ronde, avec la participation des porteurs de projets et du Dr. Cécile Monteil (CHU Robert Debré/ILUMENS laboratoire sur les technologies numériques), pour échanger sur les enjeux de la médecine du futur. L’apport et l’acceptation des nouvelles technologies, la place du patient, ainsi que les perspectives pour la recherche et pour les praticiens de santé ont été les thèmes discutés au cours du débat (voir photo).
Focus sur… la bioconstruction tissulaire : des perspectives prometteuses
La construction de tissus et la production de biomatériaux représentent un enjeu important dans la perspective de thérapies futures et relèvent un défi à la fois scientifique et technologique.
La recherche a ouvert ces dernières années, grâce aux nouvelles technologies, un fantastique champ d’exploration dans les domaines de la bio-ingénierie tissulaire et de la construction d’organoïdes. Le projet interdisciplinaire Bio-Construction 3D, coordonné par le Dr. Valérie Vanneaux (Hôpital Saint-Louis, unité de thérapies cellulaires – AP-HP), réunit des médecins, biologistes cellulaires, chimistes, physiciens et ingénieurs pour développer les nouveaux tissus qui permettront les greffes de demain. La trachée, l’œsophage et les tissus cardiaques sont les cibles prioritaires du projet, en raison de la complexité des défis posés par la vascularisation et l’assemblage de sous-types de tissus et d’organes.
L’interview : Projet AUTOGEN par le Professeur Seiamak BAHRAM
Quelle est l’idée à l’origine du projet AUTOGEN ?
Les maladies auto-immunes (MAI) sont des pathologies multifactorielles qui affectent un ou plusieurs organes ou systèmes et se caractérisent par la perte de tolérance au soi. Les bases génétiques à l’origine de ces pathologies sont à ce jour encore mal comprises malgré de nombreuses études d’associations pan-génomiques à grande échelle (GWAS Genome-Wide Association Studies). L’unique locus quasi constamment associé à ces pathologies reste le Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH), un des centres d’intérêt de l’équipe.
En quoi consiste ce projet de recherche ?
Jusqu’à présent, l’étude de la génétique des MAI consistait à comparer les cohortes de patients entre eux et vis-à-vis d’une population contrôle, mais ne permet pas d’apporter de réponses à l’échelle individuelle. Le projet AUTOGEN porte au contraire sur l’échelle de l’individu atteint de MAI. C’est une approche qui procède à un séquençage complet du génome et à un séquençage en profondeur du CMH. En générant une carte génétique et génomique détaillée des MAI pour résoudre « l’héritabilité cachée » de ces maladies, le projet permettra d’étudier la ou les physiopathologie(s) et d’identifier les gènes clés (ou cibles thérapeutiques) qui aboutiront, au niveau médical, à une amélioration du diagnostic, du pronostic et du traitement des MAI.
Quelles perspectives pour les patients ?
À une échelle de dix ans, AUTOGEN peut apporter beaucoup dans le domaine des soins. Pour la première fois, un patient atteint de maladie auto-immune aura son génome séquencé et donc un diagnostic précis de la part des médecins. A terme, AUTOGEN permettra de traiter le bon patient avec le bon médicament. Ce travail de recherche se fait au service de la médecine personnalisée de demain.
Quel écosystème permet la mise en place d’un tel projet ?
Avec le Pr. Jean Sibilia (rhumatologie/CHU Strasbourg), nous coordonnons AUTOGEN et bénéficions notamment du soutien de l’Inserm, de l’université et du CHRU. La situation géographique de notre centre transfrontalier est l’un des autres atouts qui permet à notre projet d’avoir une portée européenne.
Quel regard portez-vous sur le soutien de MSDAVENIR ?
Le soutien de MSDAVENIR à AUTOGEN est considérable. Il a permis une accélération du processus et un passage du stade académique au stade pratique grâce à des équipes supplémentaires, à un savoir-faire enrichi et à un financement plus conséquent. Grâce à l’apport financier notamment, nous avons pu concrétiser – et avec succès – de premières analyses à échelle familiale.
Pr. Seiamak BAHRAM : Professeur des Universités – Praticien Hospitalier en immunologie au Centre de Recherche d’Immunologie et d’Hématologie de la Faculté de Médecine de Strasbourg, directeur de l’Unité INSERM 1109 et du LabEx Transplantex et Coordinateur du projet Autogen.
Le chiffre 500
C’est le nombre annuel de Morts Inattendues du Nourrisson (MIN) sur le territoire national. Première cause de mortalité chez les nourrissons de moins de 1 an en France, on parle de MIN lorsqu’un décès survient alors que rien ne le laissait prévoir. Ce phénomène reste inexpliqué dans 50 à 70% des cas, raison pour laquelle le CHU de Nantes et 37 autres référents français MIN se sont associés pour créer, en 2015, un Observatoire National de la Mort Inattendue du Nourrisson (OMIN). Ce premier observatoire à échelle internationale permet la collecte de données environnementales, médico-sociales, cliniques, biologiques, anatomopathologiques et radiologiques.
Le Dr. Karine Levieux, pédiatre urgentiste (CHU de Nantes), coordonne le projet avec le soutien du Pr. Christèle Gras Le Guen, pédiatre spécialiste de la médecine d’urgence et des maladies infectieuses de l’enfant (CHU de Nantes).
Le saviez-vous : Le sepsis, un état hyper-inflammatoire du système immunitaire
Le sepsis est un problème de santé qui affecte chaque année des millions de personnes dans le monde. La mortalité associée est très élevée et près d’une personne sur quatre est hospitalisée pour sepsis en service de réanimation. Sur le plan physiopathologique, le sepsis est caractérisé par une réponse inappropriée du système immunitaire à une infection. Il s’accompagne d’un état hyper inflammatoire mal régulé par l’organisme.
La nature et le rôle des acteurs de l’immunité impliqués dans la défaillance d’organes restent à ce jour mal compris. Très peu d’options thérapeutiques permettent de contrôler la survenue de ces défaillances multi-viscérales.
De nouvelles perspectives thérapeutiques pourraient cependant voir le jour grâce au projet PLAQSIS. Coordonné par Dr. Antoine Dewitt (CHU Bordeaux/INSERM), ce projet cherche à réduire l’activation plaquettaire et la réaction inflammatoire, en ciblant notamment les biomarqueurs CD154 / CD40. Le projet, divisé en une partie clinique et une partie expérimentale, devrait contribuer à l’amélioration des soins proposés aux patients.
Paroles de chercheurs
“Avec le soutien de MSDAVENIR, cette étude devrait permettre de faire reculer au niveau mondial les conséquences des infections à bactéries résistantes aux antibiotiques.”
Docteur Elisabeth DELAROCQUE-ASTAGNEAU, épidémiologiste à l’Institut Pasteur
“Ce programme de recherche, soutenu par MSDAVENIR, est probablement le plus important programme réalisé à ce jour sur le déploiement d’une véritable politique de répit et de soutien aux proches aidants.”
Henri de ROHAN-CHABOT, Co-fondateur et délégué général de la Fondation France Répit
À venir
Numéro spécial consacré à la deuxième Journée Scientifique MSDAVENIR, qui aura lieu ce mardi 27 novembre 2018 à l’Université Paris Descartes.